... et humide, Raymond !

Que veux-tu, ici, c'est le nooord,

Galabru nous avait prévenus !

Je crains qu'Aujourd'hui soit un slogan peu vendeur, Raymond,

Même pour une marchandise aussi recherchée que moi.

Au pluriel de surcroît, Raymond !

J'en ai même pas croisé une singulière de toute la journée.

Alors, que veux-tu que je te raconte...

Tu m'aurais demandé ça hier, je t'aurais parlé de ces merveilleux automates des stations-service d'autoroutes où la commande d'un café est un parcours du combattant que même celui du clandestin syrien demandant le statut de réfugié en Hongrie, c'est de la gnognotte à côté, tout ça pour finir par t'annoncer que le stock de gobelets est momentanément épuisé...

Mais aujourd'hui, nada !

Tiens, tant qu'à faire, t'en connais toi, Raymond, des machines à scions ?

Moi je suis sur la Côte d'opale !

Et toi, Raymond ?

Juvisy ?

Sur Orge ?

Forcément, tu fais dans la bière maintenant...

À qui le dis-tu, Raymond !

Je crois que je vaux bien un vicomte!

C'est te dire...

M'en parle pas, Raymond !

À la radio, ils parlent de Pierre Boulez.

Et tu sais quoi ?

Ils disent qu'il écrivait de la musique !

De la musique ! Un mec qui trouvait Satie brouillon !

Tu vas voir qu'un de ces matins, ils vont nous assurer sans rire que Marcel était écrivain !

L'objet est un écran et j'y écris ton nom, Raymond !

Un peu comme l'autre, là, qui écrivait liberté partout, comme un vulgaire tagueur...

Quoi ? C'est pas moi qui dois l'écrire ? Ce doit déjà être écrit ?

"Packard Bell", Raymond, oui, sur le même écran, même quand il est éteint.

Mais je me demande bien ce que tu vas pouvoir en foutre...

Tu veux vraiment que je te fasse un papier hygiénique, Raymond ?

Je vais te torcher ça illico, mon coco !

Va falloir faire un tri, Raymond, mais s'il faut faire un choix :

Aujourd'hui, j'ai ajouté deux adresses de blogs à mon agrégateur (RSS Bandit) !

Comment, qu'est-ce que ça a de fou ?

Ils sont dédiés à Proust !

Dingue, non ?

Communiqué de l'agence TASS :

Le café est servi !