la lessive caustique, Raymond.

Bon, c'est une douceur traître,

Mais quelle douceur ne l'est pas,

Entre nous ?

sous les yeux, un gros déficit de sommeil Raymond !

J'ignore si t'y es pour quelque chose (encore que...)

Mais je dors mal ces temps-ci.

Quoi ?

Les remords ?

Je dors peut-être mal, mais toi, tu rêves !

cadeau, Raymond, avec un gros nœud si tu veux !

Tu vois que je pense à toi !

Bon, je t'avais un peu oublié, t'as vu l'heure ?

Si tu pouvais me rendre la pareille...

Ce serait un beau cadeau.

temps, Raymond !

Perte de temps.

Mais pourquoi tu fournis toujours le fouet pour te punir ?

T'es fan des Monty Python ?

ma ville ressemble à un labyrinthe, Raymond !

Comment ?

C'est pas nouveau ?

Non, mais j'en sors et ça commence à bien faire...

ne sont plus ce qu'elles étaient du temps (perdu) de Marcel, hein, Raymond ?

Ah, ces bibis emplumés, ces robes à faux-cul, ces jupons à froufrous...

Heureux temps où la brève apparition des lacets d'une bottine sous l'ourlet d'une robe relevait de l'érotisme le plus torride...

Alors, Raymond, tu places le tranchant de la main droite dans le creux de l'aine du même côté, le pouce en l'air donc, et tu imprimes un mouvement de va-et-vient.

Si c'est trop compliqué pour toi, tu donnes un petit coup du bout du doigt sur le contre-poids de l'instrument ci-dessous (un zoegemanneke) :

La signification est la même !

Ah ! Toi aussi tu l'as remarqué, Raymond ?

Remarque que ça fait deux ans que c'est le chantier, ici, alors, les bruits...

Comment ?

Tu parlais des bruits qui courent ?

Fallait le dire !

Attends, je jette un œil sur les réseaux...

Pour une fois, je dois admettre que tu as tout à fait raison, Raymond.

La nature, on ne la trouve plus que dans des petits coins !

Grave...

autant dire moins que rien, Raymond, parce que déjà la vérité n'existe pas, alors, sa moitié, tu penses...