366 et cætera

Merde, Raymond, encore un peu je t'oubliais dis donc !

Une pointe d'agacement devant le devoir quotidien, tu crois ?

Raymond !

Comment ça, vous le saviez ?

Escalators, j'ai pas en rayon, Raymond,

Aujourd'hui en tout cas.

L'ascenseur par contre montait par à-coups,

Inquiétant non ?

On voit bien que t'étais pas dedans

Parce que tu crois qu'à neuf heures j'ai déjà rencontré cinq personnes Raymond ?

Et qu'en plus elles m'ont parlé ?

Est-ce que le chien, ça compte ?

Ah, si tu me parlais d'hier, ça l'aurait peut-être fait, c'était un jardinier muni d'un seau et d'une pince à ramasser les déchets.

"Dag !" qu'il m'a dit et je lui ai répondu pareil, ouais, mon flamand va jusque là, ça t'étonne ?

Moi aussi...

noir de mes nuits blanches, Raymond ?

Tu me prendrais pas pour Nougaro des fois ?

T'aurais bien tort, les nuits blanches, je ne connais pas,

Alors les écrans, à part celui où tu affiches tes questions idiotes...

C'est le couple infernal, Raymond !

L'un ne va pas sans l'autre et réciproquement...

Un peu comme toi et moi, si tu vois...

Quoi ?

Tu ne vois rien, ma bouteille est opaque ?

T'inquiète, mon message aussi.

Merci, Raymond, t'as le chic pour me remonter le moral!

Déjà que je ne suis plus que l'ombre de moi-même, mon reflet, je te dis pas...

ça ira mieux demain comme le suppose Madame Chapeau,

c'est confier son âme à Raymond, autant dire au diable en personne !

Effectivement, Raymond, va falloir choisir avant d'écrire !

Entends-tu que je te raconte un choix cornélien face auquel je me trouverais...

Ou veux-tu que je te décrive l'affaire à ne pas rater qui m'a été proposée ?

Tu t'expliques, j'écris !

à cons, Raymond, piège à cons !

Ou plus précisément à con vu que j'ai la triste impression d'être le seul à tomber dedans...